Comment se procurer un coeur / un rein pour une greffe ?

 

Comment se procurer les organes ?

Les organes greffés doivent avoir préalablement fait l’objet d’un don. La loi le stipule, d’ailleurs, très clairement : « Le prélèvement d’organe ou de tissus doit se faire sous forme de donation gratuite et sans conditions. »

Le prélèvement s’effectue de deux manières :

Sur donneurs vivants, génétiquement apparentés au receveur (père, mère, fils, fille, grands-parents, frère, sœur) ou émotionnellement liés à celui-ci (époux, épouse).

Sur donneurs décédés en état de mort cérébrale.

Cette deuxième alternative, éviterait l’ablation d’un rein à un volontaire sain, répondrait au nombre croissant de receveurs en attente et réduirait le trafic de la vente d’organes.

La loi autorise le prélèvement de tissus ou d’organes sur un homme mort, si l’une des deux conditions suivantes est remplie :

Que ces prélèvements aient été autorisés par la personne décédée, de son vivant, soit par un testament réglementaire, soit par un écrit authentifié.

Que la famille du défunt ait donné son avis pour les prélèvements.

Or, en pratique, l’accord écrit du donneur ne suffit pas. Les médecins s’adressent toujours à la famille du défunt qui, très souvent, s’y oppose.

De plus, les personnes décédées, en état de mort cérébrale, n’ont généralement pas pensé à l’éventualité d’un tel accident, ni fait connaître leur acceptation ou leur refus de prélèvement. Les médecins se heurtent, une fois de plus, à l’objection de leurs proches parents.

Refus de la famille:

Le manque de dons cadavériques serait donc principalement dû à la réticence des proches parents d’autoriser le prélèvement et ce, pour diverses raisons :

Leur non information et leur ignorance du concept de mort cérébrale, d’autant plus que ce genre de décès laisse subsister de fausses apparences de vie.

La mort cérébrale (ou encéphalique) peut se définir comme de la façon suivante :

Certaines personnes, victimes de traumatismes ou d’accidents cérébraux, tombent dans un état de coma dépassé, caractérisé par la destruction de toutes les cellules du cerveau. Leur mort doit être attestée par des neurologues suivant des critères scientifiques adoptés mondialement.

Quoique déclarées mortes, leurs battements cardiaques, leur respiration et leur circulation sanguine sont artificiellement maintenus en fonctionnement à l’aide de machines et drogues spéciales, dans une perspective de don d’organes : les organes non irrigués par le sang sont vite nécrosés (morts) en l’espace de quelques minutes et ne peuvent plus servir pour une transplantation.

http://www.renaloo.com/liban.htm  

Le commerce d’organes

On voit, dans certains pays, prospérer des bureaux de placement d’organes. Des intermédiaires touchant d’énormes commissions se chargent du recrutement des donneurs dans les villages. Il s’agit pour la plupart de pauvres paysans -quand ce ne sont pas des enfants- acculés à vendre un rein, un œil…, pour permettre à leur famille de survivre. Mutilés, ils ne reçoivent qu’une faible somme tandis que les intermédiaires vendent à prix d’or les organes  » volés  » à des receveurs prêts à mettre le paquet pour continuer. tf1-lci-greffe-organe-2314587_13782 Dans le secteur des tissus humains se développe un autre type d’activités commerciales qui, pour être tolérées par certains états, n’en paraissent pas moins contestables. En effet, contrairement aux organes qui doivent être impérativement greffés dans les 48 heures, les tissus humains peuvent être conservés beaucoup plus longtemps dans des banques. Celles-ci sont spécialisées dans la collecte, la conservation et le traitement des tissus. Evidemment, un tel travail implique des frais. Aussi, existe-t-il deux types de banques : les banques de tissus sans but lucratif et les firmes commerciales. Les premières se contentent de facturer le travail de préparation et de conservation des tissus au prix coûtant. Pour elles, le  » non-profit  » est la règle. En général c’est le cas en Belgique où elles sont soumises au contrôle des pouvoirs publics. Quant aux secondes, elles sont régies selon les principes du commerce. Ces sociétés privées, pour la plupart d’origine nord-américaine, partent du principe que tout service mérite salaire et tirent d’importants bénéfices du traitement des tissus. Une fois de plus, la loi du profit se heurte à l’éthique d’une médecine égalitaire et basée sur la solidarité et la générosité. http://users.skynet.be/web/drt/trafic.htm travail réalisé par Coralie C. et Romain T.