Chasse à la pollution de l’eau

 

CHASSE A LA POLLUTION DE L’EAU

L’eau forme 97 % de la surface de la terre, dont seulement 3 % d’eau douce, la majeure partie étant dans les glaciers. L’eau douce est très inégalement répartie et la consommation varie beaucoup selon les pays…

I- Les gestes utiles

Pour éviter la pollution des différents réservoirs d’eau, nous devons tous lutter à la source même des pollutions, en encourageant le développement de technologies plus propres et l’utilisation de produits biodégradables, en limitant la pollution agricole, en gérant mieux les pluies d’orage et en garantissant l’étanchéité des décharges publiques et des dépôts de produits toxiques. En matière agricole, les « bonnes pratiques » conciliant productivité et protection de la nature doivent être favorisées mais les points de vue des différents acteurs divergent quant aux méthodes.

Parmi les gestes simples évoqués pour réduire sa consommation d’eau, pensez à :

- Chasser les fuites

- Ne pas laisser couler l’eau lorsque vous faites la vaisselle, lorsque vous vous lavez, vous vous rasez et vous vous brossez les dents

- Privilégier la douche au bain

- Réduire le volume d’eau utilisé par la chasse d’eau ou adopter une chasse d’eau à double commande

- Acheter des appareils électroménagers économes en eau et en énergie (classe A).

- récupérer les eaux de pluies afin d’arroser votre jardin ou vos plantes.

douche

Les eaux très riches en éléments biodégradables (tels les rejets d’eaux usées issus, par exemple, des usines agroalimentaires) sont apportés aux végétaux (des saules) par un système d’irrigation de type « goutte à goutte ». Ces végétaux digèrent les matières biodégradables et assurent ainsi le nettoyage des eaux usées. Plus les eaux usées sont riches, plus ils absorbent les nutriments et plus ils poussent (certains peuvent pousser près de 3,5 cm par jour !).

La façon la plus directe d’économiser l’eau est d’en réduire la consommation. Tout le monde est gagnant, l’utilisateur qui voit sa facture d’eau diminuer et l’Etat qui préserve ses ressources et qui ne sera peut-être pas obligé d’augmenter ses accises impopulaires sur un produit déjà passablement cher (4.5 €/m3 soit au moins 0.3 € par jour par personne).

On peut également réduire les fuites et la consommation d’eau en agriculture en utilisant des techniques d’irrigation modernes (gicleurs, rampes ou jets, goutte-à-goutte, canaux souterrains, …) . Ces techniques sont déjà utilisées dans les zones arides (par ex. en Israël). On peut également utiliser d’autres méthodes comme l’ensemencement des nuages pour déclencher la pluie (par ex. en Russie, en Afrique).

A titre privé, on estime que la consommation domestique prélève 10% de l’eau douce de la planète. Or pour faire des économies, nous n’avons pas besoin d’eau potable pour alimenter nos toilettes, laver les voitures ou réaliser certains travaux publics (sablage des façades, nettoyage des chaussées, etc). Ce sont des dizaines de mètres cubes que chaque utilisateur pourrait économiser chaque année.

 

II- Les différentes causes de pollutions

Pollution de la rivière Cataract en Australie Pollution de la rivière Cataract en Australie

Dans le monde, 97% de l’eau douce se trouve dans des nappes souterraines continentales. Ces nappes alimentent également le réseau fluvial superficiel. Tous ces réservoirs doivent donc impérativement être protégés contre les sources de pollution diffuse, d’autant que le renouvellement de ces eaux souterraines peut être très lent et que les pollutions y sont alors persistantes à l’échelle humaine.

La pollution diffuse à plusieurs origines : essentiellement agricole (nitrates et pesticides), elle peut aussi provenir des voies de transports (eaux de ruissellement des voies de circulation, accidents de transport, fuites d’oléoducs), des fuites des décharges d’ordures ménagères ou industrielles, des fumées industrielles et domestiques ou des usines d’incinération de déchets.

 

III- L’état et ses actions

Dans beaucoup de pays, l’état a rendu obligatoire un périmètre de protection autour des points de captages, mais ces mesures n’offrent qu’une protection limitée. Même de façon naturelle, même s’il faut plusieurs années, une pollution éloignée finira toujours par atteindre les sites protégés. C’est ainsi que des grottes touristiques ont été contaminées par des décharges publiques et qu’il a fallut d’urgence assainir ces dernières. Quand cela concerne des nappes phréatiques ou des puits de captage privés, c’est toute une région qui peut être contaminée par le sous-sol.

Pour mieux protéger les nappes, les sources de pollution diffuse doivent donc impérativement être limitées à des valeurs conformes à la législation. Malheureusement, nous savons que les bonnes résolutions ne suffisent pas et que lorsque le chat est parti les souris dansent et interprètent les lois selon leur humeur.

Étant donné que l’état ou la gendarmerie peuvent difficilement réprimer les responsables de ces pollutions, souvent récidivistes, certains experts préconisent une voie plus prometteuse : la création de parcs naturels hydrogéologiques.

 

Grenelle de l'Environnement
 Grenelle de l’Environnement

Le grenelle propose de se fixer pour 2015 un objectif ambitieux en matière d’atteinte du bon état écologique (2/3 des masses d’eau de surface). Concernant les pesticides, cela suppose la réduction de leur utilisation, de façon drastique pour les uns, progressive et significative pour les autres (FNSEA et APCA). En revanche, il y a consensus à condition de protéger l’agriculture et l’emploi agricole, pour réduire toutes les pollutions diffuses (produits phytosanitaires, nitrates, PCB, métaux lourds…). Concernant les milieux naturels, cet objectif implique de lancer une dynamique de restauration des rivières rétablissant notamment la libre circulation des poissons. Dans l’année qui vient, une acquisition de 20.000 ha de zones humides, la mise aux normes d’ici 2012 de toutes les stations d’épuration, le lancement d’un plan d’économie d’eau potable, et enfin le renforcement des protections des aires d’alimentation d’au moins 500 captages importants ou menacés, sont les objectifs de l’état.

En bref, l’homme a fait des dégâts important dans le milieu naturel et en paye désormais les conséquences. A lui de rétablir l’équilibre qu’il a fait basculer, ce qui sera loin d’être simple, vu l’état dans laquelle notre planète se trouve en ce moment.

3e4-eau-2 

Sources :

http://www.astrosurf.com/luxorion/eau-preservation.htm

http://www.qhseclub.com

 

Article réalisé par Mathilde.B, Yana.S, Pauline.M .