Le risque sismique en France

LE RISQUE SISMIQUE EN FRANCE

 

           La France, moins soumise au risque sismique que ne peut l’être l’Italie ou l’Algérie, n’est cependant pas exempte de ce risque. La métropole, éloignée de toute zone de contact entre plaques tectoniques, est affectée par une sismicité moyenne ou modérée, présente essentiellement dans les Pyrénées, les Alpes, la Provence Côte d’Azur, l’Alsace. Des séismes récents de magnitude supérieure à 5 (séisme de magnitude 5,4 près de St Dié le 22 février 2003, séisme de magnitude 5,5 près de Lorient le 30 septembre 2002, 5,2 à Annecy le 15 juillet 1996 qui a causé plus de 61 M€ de dommages) ont été ressentis par la population. Les Antilles, quant à elles, sont situées à l’aplomb d’une zone de subduction et donc connaissent une sismicité importante.

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Les alpes et la Provence

L’activité sismique des Alpes est liée à la déformation de la marge de la plaque Européenne. Cependant, toute cette zone provençale est peut-être actuellement le siège d’une lacune sismique, c’est-à-dire une zone reconnue comme sismique autrefois mais dont l’activité sismique est relativement faible aujourd’hui. Ceci impose une surveillance particulière d’autant que la densité de la population a beaucoup augmentée ces dernières décennies. Au sud, jusqu’à la Méditerranée, de Marseille à Cannes, la sismicité est nulle. On y ressent néanmoins des séismes dont les foyers se situent plus à l’Est, à partir de Nice en direction de l’Italie (cela correspondrait à la limite des plaques Afrique et Europe).

La vallée du Rhône

A l’Ouest des Alpes, de Valence jusqu’en Provence occidentale et jusqu’en bordure du Massif Central, la vallée rhodanienne est une zone de rift datant de 25 Ma, et donc à l’origine d’une ligne sismique allant du Tricastin jusqu’à Cavaillon et Nîmes. La région de Montélimar a connu plusieurs séismes qui ont atteint l’intensité VIII (1772-1773, 1873 et 1901). Cette zone a été l’objet d’une surveillance accrue suite à l’installation de centrales nucléaires.
 

 

Les Pyrénées

La chaîne des Pyrénées s’est formée suite au grand coulissage qui s’est produit voilà 100 Ma le long de la faille nord-pyrénéenne, déplaçant l’Espagne vers l’Est, suivi par un déplacement vers le Nord de cette dernière. L’activité sismique est importante et assez homogène le long de l’axe. Elle est surtout concentrée dans certaines zones comme Arette, Arudy et Saint-Paul de Fenouillet qui a connu en le 18 février 1996 le plus fort séisme français depuis 40 ans (MS = 5.6), la Bigorre, Bagnères-de-Luchon et le massif de la Maladetta, Andorre.
 

 

Le fossé rhénan et l’Auvergne

Ce sont des régions en extension avec des rifts intracontinentaux datant de 30 Ma (oligocène) associés à du volcanisme (Kaiserstuhl à l’Est de Colmar; volcans d’Auvergne). La sismicité n’est pas très élevée actuellement, mais dans le passé la région a subi de fortes secousses comme le séisme de Bâle de 1356 (intensité X). Près de Clermont-Ferrand, deux séismes d’intensité VIII se sont produits en 1477 et 1490. Depuis quelques années, le Livradois (région montagneuse d’Auvergne) connaît une certaine activité sismique.
 

 

Massif armoricain, Massif central occidental, Vosges

Ces massifs correspondent à l’ancienne chaîne hercynienne (300 Ma). La sismicité est régulière mais assez diffuse. Le séisme le plus marquant est sans doute celui de Remiremont dans les Vosges en 1682. Des séismes plus récents ont eu lieu au Sud de la Bretagne (1930 dans le Morbihan; 1959 près de Quimper), à l’île d’Oléron (1972), à l’Ouest du Contentin (1926) ainsi que les deux crises qui ont secoué en 1977 les régions d’Eguzon (Indre) et de Cosne d’Allier.

 

lambesc

Lambesc (Provence) après un séisme

 

sources :

www.ecologie.gouv.fr

www.prim.net

eost.u-strasbg.fr

 

Ecrit par :

Louis S.                   4e2

Albéric J.               4e2

Vivien G.                 4e2