Peut-on prévoir une éruption volcanique ?

Peut-on prévoir une éruption volcanique ? Oui on peut prevoir les éruptions volcaniques mais c’est incertain.  La prévision des éruptions volcaniques est plus fiable que celle des séismes. Celles-ci sont toujours annoncées par une intense activité sismique et d’une dilatation de la croûte terrestre. Pourquoi ? Sous les volcans proches de l’éruption, le magma monte et s’accumule, ce qui accroît la pression et entraîne de petites secousses. Ainsi, la détection de petits tremblements de terre aide à la prédiction des éruptions volcaniques. volcan2

Mesures en tout genre

La montée magmatique provoque un gonflement du sol et des microfissures, qui se mesurent à l’aide de géodimètres. A plus grande échelle, des rayons lasers, qui se réfléchissent sur des réflecteurs installés sur le volcan, permettent de détecter les mouvements du sol. Des inclinomètres permettent de détecter des variations de pentes. Enfin, des capteurs analysent les émissions de gaz, les variations dans la composition du sol à la surface et en profondeur et enregistrent les modifications infimes du champ de gravité, du champ magnétique. Des sismographes détectent les petites secousses appelées « tremors », qui accompagnent la montée du magma. Généralement, ces signaux se produisent entre 24 et 48 heures avant une éruption. Mais il existe des exceptions : on a vu des éruptions survenir quelques dizaines de minutes seulement après les premiers signes. Parfois, au contraire, l’explosion se fait attendre plusieurs semaines, comme c’est le cas actuellement pour le volcan Merapi. En effet, il est impossible de dire exactement quand le volcan va exploser. Malgré tout, des progrès significatifs ont été réalisés depuis une vingtaine d’années dans les domaines de la surveillance, de la prévision et de la prévention des éruptions. Les volcanologues ont contribué à sauver des dizaines de milliers de vies humaines. Aujourd’hui, 500 millions de personnes sont concernées par les risques volcaniques

A l’approche d’une éruption : tout change

Mais il existe d’autres indices. Plus l’éruption approche, plus la lave progresse vers la surface : le sol se gonfle. De plus, des gaz sont libérés et les champs gravitationnel et magnétique sont localement perturbés. Les fumerolles peuvent également changer de température ou de débit, annonçant une variation de l’activité du volcan. Ces émissions de gaz deviennent de plus en plus abondantes et de plus, leur composition chimique varie. En période de semi-repos, les gaz sont riches en vapeur d’eau, plutôt blancs. A l’approche de l’éruption, ils sont riches en dioxyde de soufre, donc bleutés et contiennent aussi du gaz carbonique ou de l’acide chlorhydrique. Dès que ces phénomènes apparaissent, la vigilance s’accroît. Il s’agit alors de mesurer la fréquence et l’intensité de ces manifestations.