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La comparaison entre l’agriculture biologique, l’agriculture raisonnée, l’agriculture intensive et leurs influenses sur la biodiversité.

L’agriculture intensive, l’agriculture

raisonnée et l’agriculture biologique

Dans ce travail, nous allons vous présenter et vous expliquer l’agriculture intensive, raisonnée, biologique et leurs conséquences.

L’agriculture intensive :

L’agriculture intensive (pratiquée par seulement quatre agriculteurs sur mille, essentiellement dans les pays du Nord) est un désastre du point de vue écologique bien entendu, mais aussi social, sanitaire et moral.
Le concept d’agriculture biologique est de plus en plus populaire car elle connaît une progression constante. Néanmoins, en France, elle ne représentait en 2005 que 2%  des agriculteurs.

Des dégâts écologiques souvent irréversibles

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  • Pollution des sols
    Les engrais et autres pesticides (dérivés des armes chimiques…) se retrouvent bien sûr dans le cycle de l’eau. La pollution des nappes phréatiques, surtout en Bretagne, oblige parfois à consommer de l’eau minérale…
  • Perte de biodiversité

L’utilisation des pesticides se couple souvent avec l’utilisation de plantes génétiquement modifiées dont on commence à mesurer l’impact sur la biodiversité.

  • Gaspillage d’eau et de pétrole
    Il n’est pas rare aujourd’hui, en traversant les champs poitevins, de voir des arroseurs géants fonctionner en plein midi ! L’agriculture intensive ne prend nullement en considération les données géographiques. Parce qu’elle peut faire pousser n’importe quoi n’importe où et n’importe comment, cela l’oblige à consommer beaucoup de pétrole (transports et machines) et de pomper les nappes phréatiques.

Et l’éthique dans tout cela ?

  • L’élevage intensif et le droit des animaux
    Dans un poulailler industriel, une poule aux normes européennes a droit à 45 cm2 (la moitié de votre écran  !) et elle ne verra probablement jamais le jour.
    Le limage de bec est fréquent afin d’éviter le cannibalisme, évidemment lié à la promiscuité.
  • Perte de biodiversité
    Les races animales, les variétés de fruits et légumes sont sélectionnés en vue de leur rendement. Sur les 500 variétés de concombres existantes, nous n’en consommons qu’une seule.
  • Penser local
    Un exemple, l’Algérie en vient à importer des oranges…

Menaces sur la santé

  • Des épizooties* aux épidémies
    Grippe aviaire, vache folle, fièvre aphteuse du mouton, la maladie d’amaigrissement du porc (un fléau dont on parle très peu): tout cela devrait nous amener à repenser l’élevage industriel.
    Concentrer les animaux favorise la transmission et donc les mutations des virus, prions et bactéries.
  • Où passent les pesticides ?
    Si tous les points mentionnés ne vous ont pas assez convaincus de la dangerosité de l’agriculture intensive, celle largement pratiquée chez nous, alors vous vous sentirez au moins concernés par les effets sur VOTRE SANTÉ.
    Les pesticides finissent dans nos assiettes, sous formes de traces, mais ce sont de véritables poisons que notre corps n’expulse pas.
    Ainsi l’ingestion de produits organochlorés favorise les tumeurs, les cancers du sein et des testicules mais aussi la maladie de Parkinson. Les agriculteurs sont 5 fois plus touchés…

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* Epizootie : Maladie qui frappe simultanément un grand nombre d’animaux de même  ou d’espèces différentes.

L’agriculture raisonnée :

A en croire ses adeptes, l’agriculture raisonnée est tout d’abord l’attitude de l’agriculteur qui prend en compte dans ses choix techniques, les règles de la nature, c’est-à-dire qu’il s’adapte au fonctionnement de son écosystème local et des mécanismes de régulation biologiques. Pour ses détracteurs, l’agriculture raisonnée est une supercherie qui introduit la confusion dans l’esprit du public.

agriculture_raisonnee

http://www.marne.chambagri.fr/index/action/page/id/84/title/Certification_environnementale_-_HVE

L’agriculture raisonnée cherche à trouver un équilibre entre les objectifs de productivité de l’agriculture moderne conventionnelle et les contraintes d’une agriculture respectueuse de l’environnement. L’agriculture raisonnée tend par là à se rapprocher de l’agriculture biologique sans toutefois en adopter toutes les contraintes et donc sans pouvoir en revendiquer le sigle ou le nom.

D’une manière générale, les pratiques de l’agriculture raisonnée sont définies dans un cadre élaboré en concertation entre spécialistes de l’agriculture, de l’agro-alimentaire, de l’environnement, de la distribution, et représentants des consommateurs. D’un point de vue règlementaire, la première référence à l’agriculture raisonnée figure dans la loi NRE de mai 2001. On est pourtant loi de la rigueur appliquée à la définition des produits BIO.

Une approche plus réaliste que le vrai BIO ?

L’agriculture raisonnée est donc un mélange de techniques modernes, voire de pointe, et de savoir-faire traditionnels « à l’ancienne ». Un agriculteur raisonné utilisera par exemple un peu d’engrais chimique à certaines périodes de l’année alors l’agriculteur biologique, lui, se l’interdit complètement. . Autre exemple, l’agriculture raisonnée n’exclut pas complètement les OGM.

Selon ses supporters, l’agriculture raisonnée a une meilleure réponse aux attentes et aux contraintes de la consommation moderne, avec ses exigences croissantes de qualité ET de volume. Ainsi, la production de produits Bio ne suffit pas en volume et face à l’expansion de la demande de 10% par an, il faut maintenant importer de plus en plus de produits biologiques de pays étrangers ; ceci étant peu bénéfique au bilan écologiques des produits.

De plus, les contraintes drastiques imposées par la charte du BIO rendent son respect quasi impossible dans certains contextes. Ainsi, l’année 2007 a vu plusieurs agriculteurs bio se résoudrent à faire face à l’épidémie massive de mildiou en utilisant des produits chimiques. Ils ont ainsi perdu leur label BIO. De facto, on peut les compter comme des agriculteurs raisonnés et ce, quelle que soit leur attitude, car même s’ils respectaient le cahier des charges BIO, il faudrait trois années avant de retrouver leur label.

L’agriculture raisonnée, une étape raisonnable vers le BIO ?

La conclusion naturelle de certains est que l’agriculture raisonnée est pour des agriculteurs, longtemps habitués aux méthodes productivistes peu soucieuses de la préservation de la nature, un mode de production auquel ils peuvent se référer sans tout bouleverser. Pour certains, passer par l’agriculture raisonnée permet, quelques années plus tard, d’envisager une évolution vers l’agriculture bio, alors plus aisée. Notons d’ailleurs que certains agriculteurs BIO entretiennent parallèlement des cultures « raisonnées ».

Force est de constater pourtant que le sujet est très polémique et que certains puristes contestent fortement la pertinence de l’agriculture raisonnée, qui à certains égards, est considérée comme aussi négative que l’agriculture intensive classique.

Le réseau Farre (Forum de l’Agriculture Raisonnée Respectueuse de l’Environnement), fait la promotion de l’agriculture raisonnée en France avec environ 1000 membres et 400 fermes de démonstration.

L’agriculture biologique :

Concrètement, l’agriculture biologique proscrit l’utilisation de tout produit phytosanitaire, additif chimique ou de pesticides et utilise des engrais ou répulsifs naturels.

En partant du simple principe que la nature est bien faite, qu’à côté du poison l’antipoison est disponible , il s’agit de s’en tenir à des approches de culture et d’élevage simples, ancestrales, qui combinent le recyclage immédiat ou différé des dechets, l’utilisation de traitements naturels contre les nuisibles et maladies, la sélection des plants, la récupération des graines et le respect des cycles naturels, la gestion des ressources en eau et le choix de matériaux naturels ou recyclables.

Il n’est pas question de parvenir au produit parfait, mais obtenir un produit authentique, une tomate au bon goût de tomate, une viande savoureuse qui ne perd pas la moitié de son volume lors de la cuisson, du chocolat au beurre de cacao, etc…

L’agriculture biologique préserve la biodiversité en proposant des dizaines de variétés de courges ou de fromages sur les étals et en préservant les environnements dans lesquels sont dirigées les exploitations.

Elle induit le respect du consommateur, à qui l’on fournit un aliment de qualité, et du producteur qui, par les ventes directes notamment, maintient un prix de vente équitable qui lui permet de vivre décemment d’un métier qu’il pratique consciencieusement.

Elle offre à chacun un monde de saveurs et aux enfants un avenir pour le monde.

La France est à la traîne en Europe avec seulement 2% de ses surfaces agricoles cultivées en agriculture biologique; contre 5 à 9% en Allemagne, Italie et pays scandinaves.

Au mieux, selon l’aveu même du ministre de l’agriculture Michel Barnier, avec un doublement des surfaces, l’agriculture bio représentera 4% des surfaces en 2012, soit 4% des terres. Cette croissance n’est donc pas forte bien que la demande française en produits bio augmente de 10% par an depuis 1999.

Pourquoi ?

Parce-que l’agriculture intensive paraît très difficile à remplacer. Ainsi, le délégué général de la FNSEA déclarait le 2 octobre 2007 que « pour changer, il faut convaincre que le bio est l’avenir ». Ce n’est pas compatible avec le rendement exigé par les cultures pour l’export ou les biocarburants ».

Agriculture raisonnée Agriculture durable Agriculture biologique
N’utiliser que des produits bénéficiant d’une autorisation de mise sur le marché et autorisés pour les usages considérés, en respectant la dose homologuée OGM, antibiotiques, hormones interdits dans l’alimentation animale Pesticides chimiques (insecticides, fongicides, désherbants etc.) interdits
Connaître les précautions d’usage obligatoire (période d’application, délais avant récolte, dose maximale autorisée) afin de réduire les risques de dépassement des limites maximales de résidus et de pollution Fertilisation azotée minérale, moins de 50U/ha sur prairies et 100U/ha sur céréales Pas d’engrais chimiques. La fertilisation azotée est exclusivement organique, de préférence à base de compost
Connaître le cas échéant les restrictions d’usage des produits définies localement Pesticides: un seul fongicide sur céréales au maximum aux 2/3 de la dose homologuée, insecticides et régulateurs de croissance interdits Pas d’OGM, pas de régulateurs de croissance
Être abonné à un service de conseil technique indépendant de la commercialisation des produits (par exemple les bulletins d’avertissement agricole de la protection des Végétaux) ou à un service de conseil technique de distributeur agréé pour la distribution de produits phytosanitaires Rotation minimale de trois ans, sols nus interdits en hiver Pas de traitements antibiotiques systématiques. La plupart des additifs alimentaires sont interdit

Bref, pour nourrir le monde sans trop faire de dégâts de la faune et de la flore, il faut s’adapter à la nature, donc il faut utiliser l’agriculture « raisonnée ».

sources :

http://www.consoglobe.com/ac-actus-developpement-durable_2290_agriculture-raisonnee-adaptee-bio.html

http://www.consoglobe.com/ac-alimentation-bio_2509_agriculture-biologique.html

Ce travail à été créé par : DESTERNES Nicolas et PINET Sébastien