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LA DISPARITION D’ESPECES DANS LES COURS D’EAU

L’écrevisse américaine et l’écrevisse de Louisiane sont deux espèces au pouvoir de colonisation très important. L’introduction de telles espèces dans le milieu naturel constitue un réel danger pour notre écrevisse indigène (l’écrevisse à pattes blanches). En effet, ces écrevisses américaines peuvent être des porteuses saines d’un champignon l’Aphanomyces astaci, qui peut provoquer la mort de notre écrevisse autochtone. Aussi par souci de préservation de notre espèce indigène, les écrevisses américaines et celles de Lousiane sont déclarées nuisibles. A ce titre, il est donc strictement interdit de les introduire dans les eaux libres, de les transporter à l’état vivant et de les commercialiser sans autorisation préfectorale. Et pour limiter leur propagation, le seul moyen écologique est la capture. 

 

Ecrevisse americaine Ecrevisse de Louisiane
Ecrevisse  Américaine  Ecrevisse de Louisiane

« La peste rouge »

Cette espèce américaine a un point fort, elle supporte très bien les eaux polluées, contrairement aux espèces françaises. Mieux encore, elle préfère les eaux victimes de l’activité humaine, riches en matière organique et pauvres en oxygène. Animal robuste, son invasion est très rapide (elle se reproduit trois fois plus vite que les autochtones) et les atteintes à l’environnement sont perceptibles. Elle creuse des terriers dans le sol (jusqu’à deux mètres de profondeur) et endommage sérieusement les berges. Elle s’attaque à la végétation et aux oeufs de poissons. Son autre arme pour se faire une place : sa résistance aux maladies. Mieux, elle est vectrice d’un champignon mortel pour les espèces françaises ! On parle ainsi de la «peste rouge».

 

Comment lutter ?

 

La pêche La solution la plus simple consiste à limiter ses populations par la pêche. Cette activité entretient une pression constante sur les Ecrevisses, ce qui limite le développement de ses populations à un niveau acceptable. La pêche des espèces invasives d’Ecrevisses est d’ailleurs autorisée durant la période d’ouverture officielle de cette activité. Il n’y a pas de taille minimale à respecter et la remise à l’eau des individus vivants est interdite, ainsi que leur transport, afin d’éviter la propagation de l’espèce .

Lutte chimique Dans les pays où les Ecrevisses causent des dégâts, les gestionnaires et les chercheurs ont testé l’effet des pesticides. Plusieurs substances ont été testées. Le fenthion et des pyrèthrinoïdes permettraient d’éliminer les Ecrevisses tout en épargnant les poissons. Cette méthode peut compléter la séparation manuelle des Ecrevisses et des poissons lors des vidanges de plans d’eau. Toutefois, les pesticides éliminent également les autres crustacés présents dans les zones traitées (Ecrevisses autochtones et autres macroinvertébrés). Par ailleurs, les pesticides peuvent provoquer des pollutions non négligeables des milieux aquatiques.

 Article réalisé par Laurène et Justine