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L’impact de la pêche de certaines espèces de poisson sur l’équilibre des populations marines.

 I – Espèces en voie de disparition :

- Le merlu : aussi appelé « colin » a vu le nombre de poissons géniteurs divisé par 2 en 20 ans.

- La sole de la mer du Nord : de l’Altantique Nord et surexploitée, notamment dans la Manche, la sole est en grave danger. Taille minimale de capture de 24 cm.

- Le cabillaud : stock divisé par 5 en 20 ans, surtout en Europe, en voie de disparition.

- La dorade rose : a disparu, ou presque, du golfe de Gascogne

- L’empereur : menacé de disparition d’ici 3 à 5 ans. Cette espèce des grand fonds à la croissance lente, a une maturité sexuelle tardive et se reproduit peu. Pas de taille minimum pour sa capture.

- L’espadon : très menacé

- Le saumon sauvage d’Atlantique : ce poisson, 2 fois moins nombreux qu’il y a 20 ans , ne se reproduit plus dans 15% des rivières où on le voyait habituellement. Taille minimum de capture : 50 cm.

- Le grenadier de roche : plutôt laid à regarder, ce poisson de grand fond est menacé de disparaître d’ici 3 à 5 ans.

- Le Thon rouge : des grandes surfaces européennes, dont Auchan et Wal-Mart, appellent à une réduction par deux des quotas de thon rouge dans l’Union européenne. Elles ont signé une lettre adressée à la Commission car, selon ces enseignes, ce poisson pourrait bientôt disparaître de la mer Méditerranée (2 à 3 ans).

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II – Pêche à la grande échelle :

 L’industrie de la pêche à grande échelle a non seulement fait considérablement diminuer les réserves de poissons du monde mais a également changé le cours de l’évolution des espèces, ce qui souligne bien l’effet de la surpêche qui conduit à la production de poissons plus petits et moins fertiles.

 Le scientifique Ulf Dieckmann a également déclaré que la surpêche et la pratique de lancer des poissons de mauvaises qualités dans l’eau pour augmenter la valeur des quotas de pêche pourraient expliquer la chute massive de la population de poissons.

 « L’activité humaine a eu un effet irréversible sur l’évolution des poissons en seulement quelques générations » a indiqué Ulf Dieckmann, un membre d’un groupe de scientifiques qui a écrit un article dans le journal Science de jeudi sur la gestion des réserves de poissons.

 « Nous sommes en train de créer une dette darwinienne que les générations futures devront rembourser ».

Il y a quinze ans, les réserves de cabillaud dans les Grands Bancs canadiens dans le nord ouest de l’Atlantique ont chuté, ralentissant considérablement l’industrie de la pêche dans la région. Les mêmes espèces sont actuellement menacées dans le nord est de l’Atlantique au large de la Norvège et de la Russie, d’après Ulf Dieckmann.

 Dans les Grands Bancs canadiens, les réserves de poissons montrent toujours de petits signes de rétablissement, ce qui semble confirmer l’hypothèse selon laquelle les activités humaines sont responsables de la chute de ces réserves de poissons.

 En regardant les données de l’industrie de la pêche des dernières décennies, les scientifiques ont découvert qu’une mortalité accrue due à la surpêche avait favorisé le développement des poissons qui parviennent à maturité plus tôt et plus petits, et qui pondent également moins d’œufs lors de leur première reproduction.

 Des données plus anciennes ont montré qu’un cabillaud normal attrapé en Norvège pourrait avoir mis dix ans pour parvenir à maturité, alors que les mêmes poissons pourraient aujourd’hui ne mettre que six ans ou même moins pour parvenir à maturité.

 « La question n’est pas de savoir si une telle évolution aura lieu, mais plutôt à quelle vitesse les pratiques de pêche entraînent des changements dans l’évolution des poissons et quelles conséquences cela aura-t-il ? » ont écrit les scientifiques dans leur article publié dans Science, avertissant qu’une telle évolution pourrait être irréversible.

 Ulf Dieckmann pense qu’un changement qui devrait avoir lieu dans près de 40 ans pourrait mettre 250 ans pour s’inverser. « Bouleverser les dynamiques des prédateurs et des proies pourrait provoquer d’autres changements qui bloquent cet inversement » a-t-il déclaré. Les législateurs gérant l’industrie de la pêche pourraient bien aider à éviter la disparition des réserves de cabillaud dans l’Atlantique en prenant en compte l’impact de la pêche sur l’évolution dans les océans et ce qui pourrait aider à prévenir des catastrophes futures.

Ulf Dieckmann a déclaré que les recommandations pour la politique de pêche future basées sur la recherche comprenait : réduire la pêche dans son ensemble, éviter de pêcher des petits poissons en utilisant des filets de pêche plus grands, et l’interdiction de la pêche dans les zones où le poisson se reproduit.

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III – Impact de la surpêche sur le plan économique :

 La pêche occupe une place très importante dans l’économie de la Guyane. En 2001, tout secteur confondu, la pêche a produit 18,4 millions d’euros à l’exportation. C’est le troisième secteur à l’exportation derrière le spatial et l’activité minière. Le port du Larivot se place dans les 10 premiers ports français en valeur.

 Chaque année, ce sont environ 5000 tonnes de produits de la mer qui sont débarquées sur les différents ports du littoral (Cayenne, Matoury, Kourou). L’essentiel de cette production est exportée vers la France, l’Espagne et les Antilles car les besoins du marché local ne permettent d’en écouler qu’une faible quantité. La solution serait de trouver des débouchés sur les marchés extérieurs. Pour cela, il faudrait avoir une production importante et régulière, une qualité sanitaire conforme aux normes et une campagne de promotion sur la diversité des produits que propose ce secteur.

 

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IV – La pêche illégale :

 La pêche illégale recouvre une diversité de situation des amateurs qui pêchent dans les lieux interdits (zone protégée, ou dans la zone intertidale…), aux navires qui font des intrusions dans les eaux guyanaises. Ces bateaux viennent du Brésil, du Surinam ou du Guyana et parfois des Antilles. Les techniques utilisées et la fréquence des rotations augmenteraient la pression exercée sur les ressources en poissons.

 

V : La pisciculture : une solution pour préserver nos océans ?

 La pisciculture est généralement présentée comme la solution qui permettra de sauver nos océans du problème de la surpêche. Bien souvent, seuls les avantages sont mis en avant, et les inconvénients sont laissés dans l’ombre. Cet article a justement pour but de mettre de côté ses avantages, afin de se concentrer plus particulièrement sur le fait que la pisciculture peut avoir de graves répercussions sur l’environnement, mais qu’heureusement, il existe des solutions pour avancer vers une aquaculture durable en respect avec la nature.

 

Par :  Gaël, Erwen, Elie