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Maîtise de la reproduction: quelles sont les différences entre la prise d’une pilule contraceptive et la prise de la pilule du lendemain?

Maîtrise de la reproduction

Quelles sont les diférences entre la pilules du lendemain et la pilule contraceptive ?

 

I) La pilule du lendemain :

 

 

Indications :

 La pilule du lendemain est indiquée pour une contraception occasionnelle et d’urgence chez la femme en âge de procréer, dans les 72 heures suivant un rapport sexuel non ou mal protégé dont on soupçonne qu’il en résulte un risque de grossesse.

Cette méthode de contraception d’urgence est notamment indiquée dans les cas suivants :

                                                *échec ou défaut du moyen contraception habituellement utilisé :

                                                *rupture du préservatif masculin ou féminin ;

                                                  *décrochement du stérilet;

                                                 *oubli ou irrégularité dans la prise d’un traitement contraceptif  hormonal ;

ou encore :                  

   *grossesse non désirée chez la femme n’utilisant habituellement pas de moyens de contraception ;

*viol.

 

Mode d’action :

Le mode d’action exact de la pilule du lendemain est inconnu.  Elle pourrait bloquer l’ovulation, empêchant la fécondation, si le rapport sexuel a eu lieu dans les heures ou jours précédant l’ovulation, c’est-à-dire à la période où le risque de fécondation est le plus élevé.  Elle pourrait également empêcher l’implantation. En revanche, elle est inefficace dès lors que le processus d’implantation a commencé.  Les recommandations de 2008 conviennent de ne pas dépasser le délai indiqué.

Il a été démontré que la pilule du lendemain n’a pas d’action sur l’endomètre et qu’elle ne provoque pas d’avortement, son action étant inefficace une fois que la nidation a commencé.

La pilule du lendemain a un mode d’action différent des pilules abortives.

 

Modalités d’utilisation : 

Critères de dispensation

L’efficacité du traitement par pilule du lendemain est en fonction de son délai d’administration après un rapport sexuel non ou mal protégé. Le délai optimum d’action se situe entre 12 et 72 heures suivant le rapport sexuel ; l’efficacité du lévonorgestrel semble fonction du délai écoulé après le rapport sexuel. Plusieurs études montrent qu’une prise dans les 12 heures suivant le rapport sexuel non protégé protège d’un risque de grossesse dans plus de 90 % des cas. Il semblerait que son efficacité tombe à près de 80 % si elle est prise dans les 48 heures et à moins de 60 % entre deux et trois jours.

Cette méthode n’est pas considérée comme un substitut à une méthode contraceptive régulière.

 

Protocoles d’utilisation : 

La contraception hormonale d’urgence peut être pratiquée selon deux protocoles :

La version originale (dite méthodes Yuzpe ou méthodes 2×2) implique de hautes doses d’œstrogènes (0,1 mg) et de progestatif (0,5 mg) administrées en deux fois à 12 heures d’intervalle. Cette posologie représente l’équivalent deux doses de trois à cinq pilules contraceptives habituelles. Du fait de l’importance de ses effets secondaires, cette méthode n’est pratiquement plus utilisée depuis l’apparition de la méthode suivante.

La méthode avec progestatif seul utilise une dose de 1,5 mg d’un progestatif, le lévonorgestrel. Cette méthode est connue pour être entre 95 et 60 % plus efficace et mieux tolérée selon le délai d’administration que la méthode Yuzpe.

Il existe par ailleurs une autre méthode de contraception d’urgence : la pose d’un stérilet (ou dispositif intra-utérin) dans les cinq jours qui suivent le rapport sexuel. Cette méthode montre une efficacité importante avec un taux d’échec de 0,1 à 0,2% sur un échantillon de 8300 femmes.

 

Effets secondaires et indésirables :

Les effets secondaires de la pilule du lendemain se manifestent principalement par des métrorragies ou ménorragies.

Les effets indésirables de la pilule du lendemain sont surtout les nausées, les vomissements et des douleurs abdominales. En cas de vomissements dans les trois heures suivant la prise du comprimé, il est recommandé de reprendre un comprimé immédiatement. Il existe enfin des interactions médicamenteuses avec d’autres médicaments susceptibles de diminuer l’efficacité du contraceptif.

 Les effets secondaires ou indésirables ou encore le climat d’urgence de cette méthode peut favoriser un stress.

 

Contre-indications médicales : 

Hypersensibilité au levonorgestrel ou à un des excipients.

Plusieurs prises au cours d’un même cycle menstruel peuvent provoquer des perturbations importantes du cycle ou des saignements anormaux mais sans gravité.

Cette méthode contraceptive n’est pas considérée comme un moyen de contraception habituel ou même occasionnel, mais seulement comme une éventualité d’urgence.

 

II) Pilule contraceptive

COMMENT LA PILULE EMPÊCHE-T-ELLE D’ETRE ENCEINTE ?

D’abord, il faut rappeler ce qu’est une grossesse :  Entre la puberté et la ménopause, chaque mois (en principe), une glande du cerveau (l’hypophyse), déclenche l’émission d’un « ovocyte » (une cellule de la reproduction) par un des ovaires. Ca s’appelle « l’ovulation ». L’ovocyte est propulsé hors de l’ovaire dans la trompe de Fallope où il attend les spermatozoïdes. Les spermatozoîdes, déposés dans le vagin au cours d’un rapport sexuel, traversent le « col de l’utérus », et « nagent » vers la trompe. Lorsque un spermatozoïde arrive à l’ovocyte et le féconde, l’union des deux devient un ovule, puis un embryon, qui va ensuite s’implanter et se développer à l’intérieur de l’utérus.

 

 

LES EFFETS SECONDAIRES DE LA PILULE CONTRACEPTIVE

Les effets des hormones contraceptives sur le cerveau ne se réduisent pas à l’endormissement de l’ovulation. Elles peuvent produire d’autres symptômes similaires à ce qui se passe pendant une grossesse : 

  •   nausées 
  •   gonflement et douleur des seins 
  •   prise de poids 
  •   baisse de la libido et absence de désir sexuel 
  •   acné 
  •    plaques colorées » sur le visage 
  •   cellulite 
  •   modification ou disparition temporaire des règles 

A RETENIR : les hormones contraceptives font croire au cerveau que la femme est déjà enceinte, elles peuvent donc aussi provoquer des symptômes similaires à ceux de la grossesse !

Tous ces symptômes sont possibles, mais toutes les femmes ne les ressentent pas. Certaines femmes n’ont aucun symptôme désagréable. D’autres les ont tous !

Donc, si vous ressentez ces symptômes quand vous utilisez une pilule ou une autre contraception hormonale, ça n’est pas « psychologique », c’est ce qu’on appelle un « effet indésirable » de la contraception.

Pourquoi a-t-on quand même des règles quand on prend la pilule, alors ?

À l’origine, la pilule était faite pour être prise en permanence (365 jours par an, sans interruption), pour maintenir l’ovulation endormie en permanence. Comme les femmes qui la prenaient en permanence étaient inquiètes à l’idée de ne pas avoir de règles, on a décidé de « rythmer » artificiellement la prise de la pilule sur un « cycle » (artificiel) de 28 jours : 21 jours de pilule, 7 jours d’arrêt : l’arrêt temporaire des comprimés provoque des saignements qui ne sont que des règles artificielles.

A RETENIR : Les saignements qui surviennent entre deux plaquettes de pilule sont des saignements artificiels, provoquée par l’arrêt des comprimés, et non des règles authentiques.

 

Article réalisé par:  

Camille L.

Mathieu D.

Fabien D.