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Fukushima 1ans après

 

Le 11 mars 2011, la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, au nord de Tokyo, est frappée par les vagues d’un tsunami provoqué par un très violent séisme. Elle échappe à tout contrôle. Retour en vidéo sur ce mois où l’archipel japonais a survécu sur le fil de l’atome.

A 14h46, le 11 mars 2011. A 130 kilomètres au large de la ville de Sendai, sur l’île de Honshu, un séisme de magnitude 8,9 ébranle la croûte terrestre. L’onde de choc du tremblement de terre et de ses répliques entraine la formation d’un tsunami qui met l’ensemble du Pacifique en alerte.

A peine entrés en 2012, les japonais ont encore été frappé par le pire. Un puissant séisme, de magnitude 7, s’est produit dimanche en début d’après-midi (heure locale) à Tokyo et dans sa région. Mais il a eu lieu à une grande profondeur et aucune alerte au tsunami n’a été émise, a indiqué l’Agence météorologique japonaise. Le séisme fait trembler les immeubles mais n’interrompt pas le tournoi de football La secousse a eu lieu à 14H28 (05H28 GMT), a précisé l’agence. L’épicentre était situé près de Torishima, une île à environ 560 km au sud de la capitale japonaise. La profondeur était de 370 km, selon l’agence japonaise et de 348 km, selon l’Institut de géophysique américain (USGS). Le séisme a fait vaciller les immeubles de Tokyo — dont la plupart sont construits selon des normes antisismiques très strictes –, mais il n’a pas interrompu la finale du tournoi de football de la Coupe de l’empereur, dans le stade national de la capitale. Le séisme n’a pas fait de victimes Il n’y a pas eu de victimes, selon les premières informations. Les trains et les avions au départ ou à l’arrivée de la capitale n’ont pas été affectés par la secousse.

Le 11 mars, un tremblement de terre de magnitude 9 avait provoqué un gigantesque raz de marée dans le nord-est du Japon.En déferlant sur les côtes, il avait tout détruit sur son passage, déclenchant une série d’avaries à la centrale atomique Fukushima Daiichi, provoquant le plus grave accident nucléaire depuis Tchernobyl (Ukraine) en 1986. Quelque 20 000 personnes sont mortes ont ou été portées disparues dans la catastrophe. Dans son message de Nouvel An, l’empereur Akihito a déclaré: «notre pays traverse des temps difficiles à cause du tremblement de terre et d’autres facteurs. Mais j’espère que les coeurs des gens seront toujours avec ceux qui ont souffert et que tous continueront de travailler ensemble pour contruire des lendemains meilleurs», a-t-il ajouté.

 

 

Une vidéo sur le déroulement de l’accident de Fukushima Daiichi :

 

Le gouvernement devrait annoncer cette semaine le redémarrage de la centrale d’Ôi dans la préfecture de Fukui, dont nous parlions le 28 mars dernier. Finalement, seul le gouverneur de Fukui aura eu son mot à dire. Celui-ci ne s’y opposait pas et ne s’oppose toujours pas malgré l’avis de la population.

Vendredi 6 avril l’injection d’azote dans 3 réacteurs ayant subi une fusion du coeur s’est arrêtée automatiquement suite à une alarme pendant plus d’une heure : arrêt à 16h43, reprise à 17h56, et retour à la normale à 18h28.

Jeudi 5 avril, une fuite à la centrale de Fukushima Daiichi, due a un tuyau déconnecté, a été détectée à 1h05 et a continué jusqu’à 2h20. Elle aurait pu laisser s’échapper de l’eau fortement contaminée en strontium, avec une activité allant jusqu’à 100 millions de becquerels par litre.

Un nouveau service à destination des habitants d’Utsunomiya (capitale de la préfecture de Tochigi, et à 140 km au nord de Tokyo) a été mis en place la semaine dernière. Il s’agit d’une service de contrôle de la radioactivité : des employés municipaux vont chez les personnes qui le demandent et contrôlent le débit de dose en 3 endroits définis par l’habitant. La ville espère effectuer 5 contrôles chez des particuliers par jour en plus du contrôle des lieux publics.

Depuis la semaine dernière il n’est plus obligatoire d’exécuter les animaux dans la zone des 20 km autour de la centrale de Fukushima. Les agricultures ayant refusé à l’époque de l’interdiction de les tuer sont tenus de les maintenir isolés.

Quelques semaines après Fukushima, «Des projets ont effectivement été annulés ou différés, mais ça n’a pas marqué la fin du secteur nucléaire», affirme Colette Lewiner, directrice énergie au cabinet de conseil Capgemini.La France et la Grande-Bretagne ont décidé d’aller de l’avant  Les États-Unis, pays abritant le plus de réacteurs au monde (104), ont validé la construction de nouvelles tranches pour la première fois depuis l’accident de Three Mile island en 1979, tandis que la Chine et l’Inde prévoient toujours la mise en chantier de dizaines de réacteurs. En 2011, environ 60 pays ont consulté l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à propos du démarrage du programmes nucléaires. En revanche au Japon, le dernier des 54 réacteurs du pays devrait être arrêté quelques semaines après l’anniversaire de la catastrophe. En Italie, un référendum a rejeté un retour à l’énergie nucléaire tandis que la Suisse a approuvé les plans visant à éliminer progressivement ses cinq centrales d’ici à 2034. L’Allemagne a pris la décision la plus marquante en programmant l’arrêt définitif de ses 17 réacteurs: huit immédiatement et neuf d’ici 2022.

 

Travail  réalisé par Jean-Christophe.