LE TABAGISME
I. Définition
Le tabagisme est un terme qui caractérise la consommation de tabac. Il est le plus souvent utilisé pour désigner le comportement des personnes dépendantes à la fumée de tabac.
Il est parfois spécifié tabagisme actif par opposition au tabagisme passif qui est l’inhalation de la fumée du tabac contenu dans l’air.
II. Depuis quand fume-t-on du tabac ?
Son origine…
Dans l’antiquité, le tabac était inconnu en Europe. Pourtant, les hommes brûlaient des herbes et utilisaient la fumée pour soigner ou pour prier.
En 1492, Christophe Colomb découvre l’Amérique et s’aperçoit que les indiens fument une plante nommée petum. Après un voyage en 1493, il envoie à Charles Quint du tabac. L’Espagne choisit Cuba pour y faire pousser son tabac et vante les mérites de la plante. En 1561, Jean Nicot, ambassadeur de France au Portugal, adresse à la reine de France Catherine de Médicis des feuilles de tabac. Elle donne alors l’ordre d’en cultiver en Bretagne, en Gascogne et en Alsace. On l’appelle « l’herbe à la Reine » ou « la Catherinaire ». Toute la Cour se met à l’utiliser sous forme de « prises » et cette herbe devient vite populaire.
A l’époque de Molière, les enfants chantent « J’ai du bon tabac dans ma tabatière…« .
Dès la fin du XVIème siècle, le tabac est connu dans le monde entier,
mais depuis quand sait-on que le tabac est nocif pour la santé ?
A aujourd’hui…
Les premières observations des médecins sur les méfaits du tabac remontent au XVIIème siècle. Ce n’est qu’au XIXème siècle que la nicotine est identifiée comme un composant du tabac. En 1950, des études prouvent la toxicité. Les experts affirment que si le tabac arrivait sur le marché aujourd’hui, il ne serait pas autorisé à la vente.
En 1830, les premières cigarettes fabriquées de façon industrielle apparaissent.
En 2000, l’Etat français se désengage de la SEITA (Société industrielle des tabacs et des allumettes – Groupe français fondée en 1926).
III. Les différentes formes
Le tabac que l’on fume, se trouve sous les formes de cigarette, pipe, cigare, joint, narguilé… On le prise (inhalation) et on le chique (macération).
IV. Consommation et conséquences
La nicotine, substance toxique
Le tabac contient un alcaloïde : la nicotine. L’accoutumance du système nerveux central à la nicotine est très rapide : quelques cigarettes suffisent à entraîner une dépendance physique, puis ultérieurement psychologique.
Des additifs sont ajoutés par les fabricants dans le but de faciliter les premiers usages puis d’intensifier la dépendance des consommateurs. C’est le cas de l’ammoniac, qui accroit l’absorption de la nicotine.
L’impression de manque, qui n’est pas ressenti physiquement, peut se manifester par des troubles de la concentration, de la tension ou de l’irritabilité. Il y a aussi le tabagisme passif qui résulte de l’inhalation involontaire de la fumée dégagée par la combustion de cigarettes.
Les risques
Depuis l’introduction de la cigarette en 1825, la consommation n’a cessé de croître jusque dans les années 1980. Dans le monde, elle est la première cause de décès évitables.
- Laryngites : Irritation chronique propice à la formation des cancers du pharynx et du larynx - Poumons: Les dépôts de goudron irritent les voies respiratoires et favorisent l’apparition d’infection pulmonaires. A long terme, les bronchites deviennent chroniques pouvant mener à l’insuffisance respiratoire. - Coeur et vaisseaux sanguins : La nicotine provoque une accélération du rythme cardiaque et entraîne une augmentation du taux de graisse dans le sang. L’angine de poitrine, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, artériopathie oblitérente des membres inférieurs… Le risque d’infarctus du myocarde est multiplié par 3 chez le fumeur. - En combinaison avec la pilule, le tabagisme est un facteur d’apparition de caillots pouvant conduire à une thombose veineuse profonde (phlébite) ou à une embolie pulmonaire. Des chiffres
- 4,9 millions de morts par an
- 62 décès pour 100.000 personnes
- 1 décès toutes les huit secondes – 60 millions de décès pour la seule seconde moitié du XXème siècle
- La consommation est responsable de 25 maladies
- 75 % de cas de cancers (poumons, langue, gorge…)
En France, les 64 000 décès imputable au tabac sont principalement dus : - Pour 25 000 au cancer du poumon (seuls 10% des cancers du poumon ne sont pas imputable au tabagisme) - Pour 15 000 à 40 000 par bronchite chronique
Un fumeur sur deux ne dépasse pas les 65 ans.
L’O.M.S. (Organisation Mondiale de la Santé) estime que si la consommation ne baisse pas, le tabac sera la cause de 10 millions de morts par an dans les pays en développement.
V. La prévention
Le nombre de consommateur a diminué et cette baisse est certainement due à la prise de conscience de l’Etat et aux nouvelles lois Evin (Avocat, homme politique et président de la Fédération Hospitalière de France).
- Augmentation du coût du tabac, accroissement des taxes
- Interdiction totale de fumer dans les lieux publics (01.02.2007)
- Prise en charge des traitements de sevrage
- Interdiction de la vente des produits aux moins de 16 ans
- Des campagnes d’information sont relayées par les médias de façon régulière. - Interdiction de la publicité
VI. Conclusion
Le tabac est mortel, il ne faut pas fumer.